Les DSI sont le reflet de l’informatique d’aujourd’hui : difficile pour eux de se déconnecter ! Et pour cause… à tout moment, une journée de travail bat son plein quelque part dans le monde.
La sécurité, la digitalisation, le budget et la gestion des fournisseurs… autant de problématiques auxquelles font face les responsables informatiques. Rien d’étonnant qu’ils aient du mal à déconnecter. Helmut Krcmar, économiste et professeur à Munich, intéressé par le rythme de travail des DSI organise chaque année la CIO Move. Cet événement invite les directeurs informatiques à « prendre le train » pendant quelques jours. Cette année, le mouvement a pour destination le Forum économique mondial de Davos, en Suisse. En chemin, Helmut Krcmar échange avec les participants autour des deux grandes problématiques : « Qu’est-ce qui vous empêche de dormir la nuit ? » et « Sur une échelle de 1 à 5, quel est le niveau de digitalisation de votre entreprise ? » (1 signifiant une absence de digitalisation et 5 une entreprise pleinement entrée dans l’ère du digital).
Horst Ellermann, rédacteur en chef de l’édition allemande de CIO Magazine, explique : « Si vous attribuez la note de 5 à votre entreprise, cela signifie que vous profitez généralement d’un temps de sommeil suffisant ». La note moyenne n’est pourtant que de 3,7. Pour Horst Ellermann, ce faible score est le résultat d’une préoccupation qui occupe l’esprit des DSI en permanence : « Chaque DSI cherche à savoir comment il pourra digitaliser le modèle économique de son entreprise ». On pourrait écrire un livre sur tous les aspects de la numérisation d’entreprise. Il en faut peu pour qu’une brève interruption de sommeil (provoquée par une simple réflexion) ne devienne un phénomène régulier chez les DSI.
Une situation cauchemardesque
Qu’est ce qui donne des cauchemars aux DSI ? Pour le découvrir, Sungard AS a mené une enquête auprès de quelque 300 cadres informatiques aux États-Unis au début de l’année 2015. 51 % des répondants évoquaient les failles de sécurité et le risque croissant lié à la cybercriminalité comme principales inquiétudes, suivis par les pannes de serveur et l’inadéquation des plans de reprise d’activité. Mais ce n’est pas le problème technique lui-même qui donne des sueurs froides aux DSI, plutôt la crainte que des incidents de sécurité endommagent sévèrement la réputation de leur entreprise.
Toujours selon cette étude, la troisième principale source d’inquiétude pour les DSI est la tâche complexe qu’est l’acquisition de personnel compétent dans un environnement professionnel où la « lutte pour les talents » continue de faire rage, ajoutant ainsi une inquiétude de plus à la longue liste des motifs d’insomnie.